Biographie résumée
D'abord élève à l'école
des Eaux et Forêts, il change complètement d'orientation
et entre chez Cabanel, puis chez Elie Delaunay, mais il trouve son véritable
maître en la personne de Pierre Puvis de Chavannes dont il devient
l'ami. Il l'aide pour la peinture de ses vastes tableaux.
Remarquable dessinateur dans la grande tradition classique, il produit
d'abord des uvres symboliques et religieuses non académiques
(grands panneaux pour l'Eglise Saint-François de Sales à
Paris et pour l'église Saint Martial d'Angoulême, Samson,
David, etc...). Il peint un Saint Vincent de Paul pour une congrégation
de Santander.
Après
la mort de Puvis (1898), revenu à Angoulême, il affirme
un style personnel avec des portraits remarquables, des paysages de
Charente, du Poitou et de Picardie. Chaque année, il envoie une
ou deux uvres d'abord à la Société des Artistes
Français puis à la Société Nationale des
Beaux-Arts dont il devient sociétaire.
Bien qu'éloigné du mouvement artistique parisien, son
style évolua presque à l'abstraction dans les dernières
années de sa vie. Il reste très proche de ses anciens
amis d'Ecole (Davison, Ary Renan, Aman-Jean, Siffait de Moncourt) et
d'Albert Bartholomé.
Son uvre est peu connue. Il fait plusieurs expositions à
Angoulême dont le musée lui consacre une salle. Ce sont
principalement de grandes oeuvres bibliques.
En 1986, l'exposition d'une centaine d'uvres est organisée
par les musées des villes d'Angoulême, Poitiers, Rochefort
et Montmorillon.
Une oeuvre majeure " Femme pleurant la fin du jour " est exposée
à Brescia dans le cadre de l'exposition Da Pont-Aven ai nabis
en 1999-2000.
Henry Eschapasse
|
|
Autoportrait.
Vers 1880
Huile sur toile
H 29cm, L 22cm Coll. part.
"Cet autoportrait
représente l'artiste vers 30 ans, alors qu'il baignait
encore dans l'ambiance de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, probablement
à l'époque de ses voyages en France avec ses camarades
d'atelier. Déjà il affectionnait le petit format
pour ses portraits, la position de face, statique, les yeux
du modèle fixes attentivement sur ceux du spectateur.
Nous retrouverons cette constante tout au long de son oeuvre,
supports et techniques changeant en cours de route."
Monique Bussac
|
|