Le beffroi de Rue
Depuis juillet 2005, le beffroi de Rue
(construit en 1446) est inscrit au Patrimoine
mondial de lUNESCO
L'ensemble des oeuvres décoratives
du beffroi s'inscrivent dans un mouvement national où se mélangent
"allégories et réalités", elles ont été
réalisées vers 1902.
Elles présentent les activités de la ville au début
du XXème siècle : la moisson, la sucrerie (production
de sucre à partir des betteraves) et la tourbe. Onze toiles décorent
tous les murs de cette ancienne salle de justice de paix du XIXème
située au rez-de chaussée.
100 ans après leur conception, ces toiles ont été
inscrites en 2002 à l'inventaire supplémentaire des Monuments
Historiques.
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Pour tout renseignement sur le patrimoine historique
de la ville de RUE, Mme Karine Bellart, agent du patrimoine est
la personne à joindre : 03.22.25.00.43
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La moisson. Crédit photo : D. Bettefort,
musée Boucher de Perthes
L'industrie, les sucreries à Rue. Fragment
Crédit photo : D. Bettefort, musée Boucher de Perthes
La chapelle du Saint-Esprit à
RUE
En 1887, Albert Siffait de Moncourt,
réalise trois grandes toiles dans la nef de la chapelle,
et y représente les légendes du crucifix de RUE, dédié
au Saint Esprit
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Histoire du Christ miraculeux qui forme la trame de
la reconstitution historique.
Texte écrit
par son neveu Michel Brault (1909-1973)
"Au XVème siècle, le Marquenterre était recouvert
par la mer qui s'est peu a peu retirée en laissant un limon fertile.
C'est aujourd'hui un plat pays de paturages, clos de haies d'ormes, un
peu triste et coupé de levées de terre et de canaux pour
se défendre centre un éventuel retour des eaux.
Un jour, une barque y accosta, vide de rameurs mais portant un grand Christ
en bois, de facture byzantine.
Le Seigneur et l'évêque du lieu décidèrent
qu'il serait transporté dans l'église d'Abbeville, mais
les efforts des hommes furent vains, et devant une telle manifestation
de la volonté divine, on décide, pour y abriter le crucifix
miraculeux, d'ériger sur place une chapelle, dite depuis du Saint
Esprit.
Elle devint bientôt un lieu de pélérinage frequenté.
Le Chapelle, de style gothique flamboyant existe toujours, et j'y ai connu
une main du Christ conservée et placée sous un globe de
verre.
Sur les murs, mon Oncle avait peint de grandes fresques, représentant
l'abordage de la barque, puis les essais des paysans pour charger le Crucifix
sur un chariot attelé de boeufs, enfin l'érection de la
Chapelle et le pélérinage de Louis XI, se découvrant
pieusement devant le Saint emblème.
On y reconnaissait la facture du peintre avec son observation de toutes
choses, depuis l'effort des ouvriers pour dégager avec des leviers
de fer le chariot embourbé, jusqu'à la dévotion de
la foule à genoux et le déroulement d'un tapis devant le
Roi.
Aujourd'hui, les peintures ont souffert du temps, on essaie de les sauver."
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Représentation de l'arrivée
du crucifix sur la plage, à une époque où RUE
était un port de mer fortifié.
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